Une biographie de Robert Johnson bientôt en librairie

Toutes les zones d’ombres sur la vie du bluesman le plus célèbre mais aussi le plus mystérieux devraient bientôt être levées.

Gayle Dean Wardlow et Bruce Conforth travaillent en ce moment sur une biographie de Robert Johnson. Wardlow a fait un travail de recherche essentiel sur le Delta Blues, on lui doit notamment  « Chasin’ That Devil Music – Searching for the Blues » publié en 1998 et entré au Blues Hall of Fame en 2006.

Conforth est un ethnomusicologue et musicien qui enseigne à l’université du Michigan, on lui doit l’ouvrage « African American Folksong and American Cultural Politics: The Lawrence Gellert Story » publié en 2013.

On sait d’ores et déjà que le manuscrit est finalisé, la table des matières a déjà été publié mais aucune date de sortie n’a été communiqué pour le moment.

 

 

Robert Johnson, né le 8 mai 1911 dans le sud du Mississippi est plus qu’un emblème du blues : il en est un mythe.

Il rencontre deux figures mythiques du blues : Charlie Patton et Willie Brown, qui lui enseignent les rudiments de la musique. Après avoir abandonné la guimbarde pour l’harmonica, Robert passe à la guitare et découvre le blues à 18 ans.

C’est entre 1936 et 1937 qu’il enregistre toutes ses compositions et qu’il multiplie ses concerts dans les états voisins. Le 16 août 1938, Robert Johnson meurt des suites d’un mystérieux empoisonnement… par un mari jaloux. Il n’avait que 27 ans. Ce meurtre intervient au moment où Robert Johnson était au sommet de sa gloire, et où les producteurs se l’arrachaient à prix d’or.

On ressent dans sa musique toutes les conséquences de la fameuse dépression américaine, de la prohibition et de cette tension raciste des années 20 et 30 du sud des Etats-Unis, mais sa musique est plus qu’un simple témoignage : la qualité poétique de ses textes est reconnue par tous comme la force de sa musique.

Tous les éléments du mythe se retrouvent dans sa vie : une mort prématurée, un pacte avec le diable à un carrefour, une passion fatale pour les femmes, un doigté inouï capable de faire pleurer n’importe qui, la mort de son bébé et de sa femme de 16 ans pendant l’accouchement, le tout sur fond de misère et de grands-parents esclaves. Post mortem, il devient une source d’inspiration pour des grands comme Muddy Waters, John Lee Hooker, Elmore James, Robert Lockwood, les Rolling Stones, Eric Clapton, Jimi Hendrix