Amende pour excès de musique
Celle-ci, Clément Thirion ne l'avait pas vu venir. Le 7 novembre dernier, ce contrebassiste professionnel se rendait dans le XIIIème arrondissement de Paris pour donner ses cours. Accompagné de son instrument, qu'il avait rangé dans une sacoche spécifique sur son dos, il se tenait dans le tram T3a quand il a été interpellé par les contrôleurs de la RATP. Avec son pass navigo à jour, l'homme ne s'inquiète pas. Mais c'est un autre détail qui fera tiquer le contrôleur : la taille de la contrebasse.
Pour lui, l'instrument de musique était un "objet dangereux ou incommandant" en raison de sa hauteur, qui pouvait être problématique au niveau des portes ou en cas de freinage d'urgence. Le musicien s'est donc vu dans l'obligation de payer une amende salée de 150€, ce qui a provoqué sa colère et son sentiment d'injustice, comme il l'expliquait à nos confrères du Parisien.
"C’est une grosse somme pour un intermittent du spectacle comme moi. C’est totalement injuste. À ce moment-là, il faudrait commencer à verbaliser tous les objets, y compris les violoncelles, les grosses valises ou les poussettes" - Clément Thirion
Contestation auprès de Rachida Dati et Jean Castex
Face à cette amende, le contrebassiste professionnelle a décidé de contester l'amende, jugeant qu'il n'était pas en tort, et surtout, qu'il ne dérangeait personne à ce moment de la journée.
"À 10 h 40, il n’y a pas trop de monde dans le tram, je n’ai pas l’impression de gêner. (...)" - Clément Thirion
Le musicien a donc posé un recours auprès de la RATP, et a aussi écrit un message à la ministre de la Culture, Rachida Dati. Cette dernière a rapidement transféré le dossier au directeur de la RATP, qui n'est autre que Jean Castex. Depuis, une médiatrice a été mise sur le coup, et le musicien sera entièrement remboursé.
