Les clubs de jazz parisiens ont vu défiler de nombreuses peintures du genre, tout au long du XXe siècle. À ses débuts, le jazz était associé à une véritable révolution musicale et culturelle. Aujourd’hui, il s’agit d’un genre particulièrement apprécié, notamment dans les lieux prisés. Pourtant, c’était loin d’être gagné puisque le jazz était représentatif d’un milieu pauvre. En 1939, la Seconde Guerre mondiale est aux portes de Paris. Certes, la capitale française n’est pas encore occupée par les Nazis, mais le conflit gronde. Toutefois, cela n’a pas empêché le pianiste américain, Duke Ellington, de s’y arrêter, pour rencontrer Django Reinhardt, l’inventeur du jazz manouche. Ce dernier jouait alors dans les cabarets de Pigalle. La fièvre du be bop naît de cette rencontre impromptue. Dans les années 1950, le saxophoniste et clarinettiste Sidney Bechet organisera même la venue de big bands de la Nouvelle-Orléans, à Paris. Ainsi, le Caveau de la Huchette est le premier berceau du jazz, à accueillir de nombreux artistes, tels que Lionel Hampton, Count Basie, Art Blakey, ou encore Bill Coleman. À la même époque, Juliette Gréco, véritable égérie de Saint-Germain et du courant existentialiste de Jean-Paul Sartre, tombe folle amoureuse d’un certain Miles Davis. L’homme est un trompettiste noir, tout juste débarqué des États-Unis. Il remporte un immense succès à Paris, et devient cette légende que nous connaissons actuellement. Paris devient la capitale du jazz : Ella Fitzgerald, Louis Armstrong, Archie Shepp ou encore Nina Simone, tous les grands artistes passent par Paris.
Juliette Gréco et Miles Davis ❤️ pic.twitter.com/VvfUMQNMaG
— Chloé Thunders ⚡️ (@ChloeThunders) September 23, 2020
L’effervescence de la scène jazz
Dans les années 1980, le jazz connaît une véritable ascension. Et pour cause, l’engouement du public est incomparable, ce qui créé une effervescence inattendue. Par conséquent, trois nouveaux clubs ouvrent leurs portes rue des Lombards : le Sunset/Sunside, le Baiser Salé et le Duc des Lombards. Pour beaucoup, ces trois lieux forment le "triangle d’or du jazz". Dans le même temps, Art Blakey inaugure le New Morning, une nouvelle salle dédiée au genre. Encore actuellement, il s’agit de l’un des plus célèbres endroits dédiés au jazz. Désormais, de nombreux grands artistes mettent les légendes du jazz à l’honneur, en hommage au siècle dernier qui a vu naître le genre. Finalement, il est plutôt question d’un éclectisme travaillé, issue d’un jazz classique apprécié de tous. Sommes-nous vraiment à l’aube d’une modernisation du genre ?