Les 6 anecdotes sur Miles Davis

Les 6 anecdotes sur Miles Davis
6 histoires sur Miles Davis.

On n'est pas forcément sur un homme et un artiste simple...

Miles Davis est un immense artiste dont la contribution est à la fois de quantité et de qualité. Mais pour arriver à ce degré d'excellence, il s'imposait des règles très strictes et n'était pas forcément un homme très simple. Alors parmi les nombreuses anecdotes dont sa vie fourmille, la rédaction de Jazz Radio a choisi d'en extraire six qui disent beaucoup de chose sur à la fois l'homme et l'artiste...

Il ne serrait pas de mains avant de monter sur scène

Avant de monter sur scène, Miles Davis refusait de serrer des mains, peu importe de qui il s'agissait. Il y a sans doute plusieurs explications à cette façon de faire mais l'une veut qu'il le faisait pour éviter que la transpiration d’une autre main n’altère son touché sur son instrument. Ses mains étant évidement essentielles à son jeu de trompette. Etant particulièrement conscient qu'il lui fallait maintenir la sensibilité et la souplesse de ses doigts pour pouvoir jouer avec précision et émotion, il ne serrait pas de mains aussi pour éviter tensions et douleurs pouvant altérer son jeu. Peut-être aussi avait-il besoin de se concentrer et de limiter les interactions sociales pour ne pas perturber sa concentration. Autre possibilité, Miles Davis avait une attitude réservée et parfois distante ce qui explique aussi peut-être ce choix.

Il refuse de se nourrir avant de monter sur scène

Miles Davis ne mangeait pas avant de monter sur scène, il souhaitait ainsi ressentir un certain inconfort de façon à rester plus concentré durant sa performance. Dans le même ordre d'idée, il était aussi connu pour serrer les lacets de ses chaussures au maximum, qu'il avait bien pris soin de choisir trop petites... Cet inconfort le gardait en alerte. Ensuite, il y a des explications plus "techniques". En effet, jouer de la trompette demande un effort physique, notamment une bonne maîtrise de la respiration et une tension abdominale adéquate. Manger avant une performance pouvait donc affecter sa capacité à jouer correctement. Une digestion active peut également causer des sensations de lourdeur ou de fatigue, ce qui n'est pas idéal avant une prestation intense... En évitant de manger, il restait plus alerte et concentré, ce qui améliorait sa performance musicale.

Il tournait souvent le dos au public

Si Miles Davis passait beaucoup de temps quand il était sur scène dos au public, ce n'était pas par impolitesse mais pour être plus attentif au travail de ses musiciens. En effet, il se concentrait intensément sur sa musique et sur l'interaction avec eux. En tournant le dos au public, il pouvait se focaliser davantage sur son jeu et sur la communication non verbale avec les membres de son groupe, ce qui était crucial pour l'improvisation et l'alchimie musicale. En effet, en tant que leader, Davis devait souvent donner des indications à ses musiciens, comme des changements de tempo ou de tonalité. En tournant le dos au public, il pouvait facilement communiquer ces directives visuellement à ses musiciens sans avoir à interrompre la musique.

Il était très élégant 

Miles Davis était non seulement une légende de la musique, mais aussi une icône de la mode. Il a été reconnu par des magazines prestigieux comme GQ qui l'a sacré le musicien "le plus élégant" tandis qu'Esquire l'a classé parmi les 75 hommes les mieux habillés de tous les temps, mettant ainsi l'accent sur son élégance et son style unique et personnel qui le démarquait. Il était adepte des tenues audacieuses et impeccablement choisies, mélangeant souvent des éléments classiques avec des touches modernes et avant-gardistes. Il accordait également une grande attention aux détails de ses tenues, que ce soit la coupe de ses costumes ou le choix des accessoires comme les lunettes de soleil, les chapeaux ou les chaussures. Il n'avait pas peur non plus de porter des couleurs vives, des motifs audacieux et des textures variées dans une sorte d'audace inspirante.

Il a appris à cuisiner

Dans son autobiographie, Miles Davis a écrit qu'au début des années 1960, il s'était mis à la cuisine. "J'adorais manger mais je détestais aller au restaurant tout le temps, alors j'ai appris à cuisiner tout seul en lisant des livres et en m'entraînant, comme on le fait avec un instrument. Je pouvais cuisiner la plupart des grands plats français – parce que j’aimais beaucoup la cuisine française – et tous les plats noirs américains. Mais mon préféré était un plat de chili que j'appelais Miles's South Side Chicago Chili Mack. Je l'ai servi avec des spaghettis, du fromage râpé et des crackers aux huîtres." Le musicien n'a jamais divulgué ce qu'il y avait dans le plat ni comment le préparer, mais en 2007, le magazine Best Life a obtenu la recette de sa première femme, Frances... Aujourd'hui, vous pouvez facilement la trouver sur Internet...

Il a eu une belle histoire d'amour avec Juliette Gréco

Miles Davis arrive à Paris en 1949 pour participer au Festival International de Jazz. Il rencontre Juliette Gréco, une chanteuse et actrice française alors en pleine ascension, par l'intermédiaire de leur ami commun, le philosophe Jean-Paul Sartre. Davis est immédiatement fasciné par Gréco et la réciproque est vraie. Leur romance commence dans le Paris bohème de l'après-guerre mais a dû être cachée, les couples mixtes étant très mal vus dans l’Amérique des années 50. Davis et Gréco tombent rapidement amoureux. Leur relation est marquée par une profonde symbiose artistique et intellectuelle. Ils partagent une passion pour l'art, la musique et la culture. Gréco est attirée par le talent musical et le charisme de Davis, tandis que Davis est séduit par l'intelligence, la beauté et l'esprit libre de Gréco. Mais leur amour se heurte à d'importants obstacles. Davis ressent profondément le racisme de la société américaine et sait que sa relation avec une femme blanche comme Gréco ne serait pas acceptée aux États-Unis ce qui crée une tension dans leur couple. Finalement, Miles Davis repart aux Etats-Unis et leur relation ne survit pas à la distance et aux pressions sociales.