La technologie de l'Intelligence Artificielle se développe à une très grande vitesse, et beaucoup de créateurs et d'artistes voient ça comme une menace. Ils n'ont pas forcément tort : l'IA est capable d'imiter de manière très fidèle, et même de faire des créations originales, on en a eu l'exemple cette année. On pense notamment au chanteur de gospel Solomon Ray, généré par Intelligence Artificielle, et dont certains morceaux ont dominé le classement Billboard des "Christian Songs".
Une histoire qui semble tout droit sortie d'un film d'anticipation, et pourtant, c'est bien en 2025 que ça a eu lieu. Cette année, un chanteur nommé Solomon Ray, 100% généré par l'Intelligence Artificielle, a sorti un EP nommé "Faithful Soul". Un projet dont plusieurs morceaux se sont classés dans le top 10 des meilleures ventes / streams de singles dans le classement Billboard consacré aux "Christian Songs". Notamment "Find Your Rest" et "Goodbye Temptation", mais l'album en entier a même atteint la premier place du top album dans sa catégorie.
Un succès qui interroge, évidemment, car cet artiste complètement artificiel vole la "mise en lumière" dont auraient pu bénéficier d'autres chanteurs. D'un autre côté, les partisans de l'IA affirment qu'elle n'est qu'un outil et qui si un artiste peut être si facilement remplacé par une IA, c'est qu'il n'était pas un si bon artiste. Un constat pas forcément très intelligent, puisque l'IA est forcée de s'inspirer d'artistes réels pour créer "sa" musique, et qu'il s'agit donc au final uniquement de "plagiat" des recettes de dizaines de milliers de chanteurs, tous compilés dans une grosse banque de données.
C'est un rappeur américain, Christopher "Topher" Townsend, qui se cache derrière la création de Solomon Ray via l'IA. Et quand certains lui reprochent que "l'IA n'est pas habité par le Saint-Esprit", et que faire de la musique "sacrée" avec l'IA est donc étrange, le rappeur répond que ce projet est une extension de sa propre créativité. Et que cette création "a définitivement été inspirée par un chrétien", et ne comprend pas pourquoi ça soulève tant de questions.
Un débat qu'on risque de retrouver souvent ces prochaines années, et sur lequel, on l'avoue, on a du mal à se positionner, même si on se place plutôt du côté de ceux qui défendent les "vrais" artistes, en chair et en os, ayant vécu de vraies épreuves et de vraies souffrances.
