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Valerie June, son nouvel album “Owls Omens And Oracles”

Valerie June, son nouvel album “Owls Omens And Oracles”

Interview Jazz Radio

Écoutez l'entretien téléphonique de Benoît Thuret et Valerie June !

Retrouvez l'échange traduit ci-dessous :

Benoît Thuret : Bonjour Valerie June. C’est un plaisir de vous parler. Comment allez-vous ?
Valerie June : Je vais très bien. Merci de m’avoir appelée.
Benoît Thuret : C’est un grand plaisir pour nous. Comment vous sentez-vous à quelques jours de la sortie de ce nouvel album ?
Valerie June : Excitée ! Oui, je suis impatiente de partager cette nouvelle musique.
Benoît Thuret : Avez-vous eu besoin de temps pour écrire cet album ?
Valerie June : Eh bien, j’écris des chansons depuis vingt ans. Certaines sont très anciennes, d'autres datent de ces deux ou trois dernières années. J’écris quand ça vient. Mais ça a pris du temps de trouver le bon producteur, le studio, les musiciens… Cette partie-là demande du temps.
Benoît Thuret : D’accord. Et pourquoi ce titre : Owls, Omens, and Oracles ? On dirait du vaudou. Pourquoi ce titre pour l’album ?
Valerie June : Oui, Owls, Omens, and Oracles (Chouettes, Présages et Oracles) J’étais dans le Tennessee, derrière la maison il y a un étang, et un matin brumeux, je buvais un thé, j’ai vu une chouette qui me regardait de l’autre côté de l’étang. C’est arrivé trois fois en un an et demi. J’ai commencé à m’intéresser à ce que symbolisent les chouettes. Elles représentent la sagesse, les messages, et la capacité à voir dans l’obscurité.
Benoît Thuret : J’adore.
Benoît Thuret : Vous avez tout écrit et composé sur l’album ?
Valerie June : Oui. Il y a une seule chanson en co-écriture — Superpower — avec mon ami DJ Kevin (Etech), qui a composé la musique. Moi, j’ai lu un poème tiré de mon livre Maps for the Modern World dessus. Les autres chansons me sont venues au fil des décennies.
Benoît Thuret : Est-ce la même chose d’écrire des paroles de chansons et d’écrire un livre ?
Valerie June : Bonne question. Non, c’est très différent. Quand j’écris une chanson, je l’entends dans ma tête, comme si on allumait la radio. Je l’entends chantée, avec la mélodie, les harmonies, les instruments… Mais les poèmes, c’est de la parole, pas du chant. C’est juste une voix qui parle. Je reconnais facilement la différence.
Benoît Thuret : Qui vous accompagne sur cet album ?
Valerie June : Un producteur incroyable, M. Ward. C’est un musicien brillant qui joue de tout. Steven Hodges est à la batterie (il a joué avec Tom Waits, Mavis Staples…). Kaveh Rastegar est à la basse — il a joué avec John Legend et aussi sur mon précédent album. Nate Walcott s’occupe des claviers et des arrangements.
Benoît Thuret : Très bien. Vous avez rencontré les Blind Boys of Alabama ?
Valerie June : Absolument. Je les adore. Ce sont les mieux habillés de tout le monde de la musique !
Benoît Thuret : Est-ce qu’on aura le plaisir de vous voir en concert en France bientôt ?
Valerie June : J’espère, très bientôt. Nora Jones chante sur une chanson avec moi. Il y avait beaucoup d’amis sur ce disque.
Benoît Thuret : Quels souvenirs, quels liens gardez-vous avec le public français ?
Valerie June : Oh mon dieu, ne me faites pas pleurer. Je vous aime. J’ai tourné partout en France — Bordeaux, Nantes… Et à Lyon, quelqu’un m’a reconnue. Je me suis dit : « Quoi ? Personne ne me connaît ! » Mais à l’hôtel, la dame a sorti le journal Le Monde, et j’étais en couverture. Je n’oublierai jamais.
Le lendemain, on est montés sur le toit du théâtre de Fourvière et on voyait toute la ville.
Et juste avant la pandémie, je suis venue pour FNAC Live, j’ai chanté à l’Hôtel de Ville. Il y avait des milliers de personnes. Je me suis dit : « C’est réel, ça ? »
J’ai fait Taratata, d’autres émissions, et j’ai vendu 70 000 exemplaires de Pushing Against the Stone.
La France a été très importante dans ma vie.
Benoît Thuret : Vous allez me faire pleurer. Merci beaucoup et félicitations pour ce nouvel album.
Valerie June : Merci.
Benoît Thuret : Au revoir.
Valerie June : Au revoir, bonne semaine à vous.