Cécile Brocas : Découvrez son tout premier single "You’d be so Nice to Come Home To" issu de son premier album "That was a Dream"

Cécile Brocas : Découvrez son tout premier single "You’d be so Nice to Come Home To" issu de son premier album "That was a Dream"

Le projet sortira le 23 janvier 2026.

Avec “You’d Be So Nice to Come Home To”, Cécile Brocas signe un premier pas discographique aussi délicat qu’habité, extrait de son album inaugural That Was a Dream. Un disque né dans un moment suspendu, à la frontière entre création artistique et bouleversement intime, enregistré quelques semaines seulement avant la naissance de son premier enfant. Deux naissances presque simultanées : celle d’une petite Laura, et celle d’une voix singulière sur la scène jazz / soul française.

Si l’album marque ses débuts officiels, Cécile Brocas n’est pourtant pas une inconnue pour les amateurs de clubs parisiens. Sa voix s’y est déjà imposée, portée par une section rythmique complice qui l’accompagne naturellement : Fred Nardin au piano et aux arrangements subtils, Fabien Marcoz à la contrebasse et Romain Sarron à la batterie. Une formation qui épouse son phrasé avec élégance et laisse respirer chaque nuance.

À ce noyau s’ajoute un “frère souffleur” : le saxophoniste Baptiste Herbin. Plus qu’un simple soliste, il devient une seconde voix, un scat imaginaire qui dialogue avec le chant de Cécile. Le résultat évoque de lointains échos — Cannonball Adderley aux côtés de Nancy Wilson, ou encore Clifford Brown accompagnant les débuts d’Helen Merrill — tout en affirmant une modernité évidente. Car si Baptiste Herbin est un ovni musical reconnu, Cécile Brocas s’impose déjà comme une artiste étonnamment singulière. Cette identité forte est magnifiée par la pochette signée Philippe Lévy-Stab, amoureux du noir et blanc, du format carré et de l’argentique, qui capture avec justesse l’intimité du projet.

Avant de se consacrer pleinement au jazz, Cécile Brocas a longuement évolué au sein de deux ensembles gospel et R’n’B / soul parmi les plus réputés de la capitale. Une école exigeante qui a façonné sa maîtrise vocale, tant dans la précision que dans la mise en place rythmique, et surtout son rapport direct à l’émotion, sans artifices. Les conditions particulières de l’enregistrement — la fin de grossesse — l’ont naturellement menée vers une douceur maîtrisée, privilégiant la justesse d’interprétation à la démonstration de puissance. Ancienne kinésithérapeute, habituée à soigner par le toucher et l’écoute, Cécile Brocas touche désormais en plein cœur par la voix.

L’album That Was a Dream propose un choix raffiné de standards, revisités par les arrangements légèrement décalés de Fred Nardin. On y trouve une composition de Thelonious Monk, rare chez les vocalistes et à l’origine du titre de l’album, un changement de tonalité audacieux pour “You’d Be So Nice to Come Home To”, ou encore l’apparition imprévue mais inspirée de l’orgue sur Peace. La guitare d’Hugo Lippi illumine Skylark et Peace, tandis que les percussions d’Inor Sotolongo viennent colorer la moitié du disque, apportant chaleur et profondeur.

Pour mettre en perspective ce florilège du grand répertoire américain, Cécile Brocas ose quelques échappées sensibles. Deux chansons françaises et un bijou original viennent rompre la tradition. Plutôt que de reprendre What Are You Doing the Rest of Your Life? de Michel Legrand, elle choisit sa version française, “Que feras-tu de ta vie ?”, offrant une émotion dilatée à un texte limpide. Elle revisite également “La Muraille de Chine” d’Henri Salvador, une découverte facilitée par Fred Nardin, alors en plein travail d’arrangements pour Pascal Obispo, et qui résonne avec les nombreux voyages asiatiques de la chanteuse.

Enfin, comme une cerise sur le gâteau, l’album s’enrichit d’un cadeau tombé du ciel : All I’ve Ever Really Wanted, chanson originale née d’une rencontre presque magique. Deux semaines avant l’enregistrement, après un concert de Melody Gardot au Duc des Lombards, Cécile monte sur scène pour la jam. À sa descente, le pianiste Philippe Powell — séduit — lui propose spontanément d’écrire pour elle. Il fait appel à Jesse Harris pour les paroles, et la chanson arrive… juste à temps.

Il y a des débuts plus compliqués. Avec That Was a Dream, le rêve continue, et l’évidence s’impose.