Quelles sont les plus grandes affaires de plagiat dans le jazz, la soul et le funk ?
Et si nous passions du studio d’enregistrements au cabinet des avocats spécialisés en propriété intellectuelle. Quand l’inspiration frôle la copie et le plagiat, ça fait des étincelles dans le Jazz, la Soul et le Funk !
Prenons l’un des cas les plus célèbres : celui de Prince ! En 1995, l'interprète de Kiss était poursuivi par Bruno Bergonzi et Michele Vicino, deux compositeurs italiens pour la chanson The Most Beautiful Girl in the World. Les juges avaient rendu un premier verdict en 2003 donnant raison à Prince. En 2007, les musiciens Italiens gagnaient leur appel. Un troisième et dernier recours, jugé en cassation, confirmait en 2015 la décision prise en appel par la justice italienne. Prince avait plagié « Takin' Me to Paradise » des artistes transalpins.
Et que dire de la soul ? Marvin Gaye, véritable monument du genre, a vu son héritage défendu bec et ongles par ses ayants droits lorsqu’ils ont entendu Blurred Lines de Robin Thicke et Pharrell Williams. Les héritiers se sont étranglés. Le succès mondial ressemblait un peu trop à Got to Give It Up… Résultat : un procès retentissant et 5,3 millions de dollars de dommages et intérêts versés à la famille de Marvin Gaye.
Et du côté du jazz ? George Benson a vu certaines de ses mélodies réinterprétées sans crédit. Son morceau Give Me the Night a notamment été revisité par le groupe IAM dans leur célèbre titre Je danse le MIA. Mais loin d’un conflit, cette utilisation a été bien accueillie par Benson lui-même. Lors d’une rencontre à New York, il a félicité IAM pour leur succès autour d’une coupe de champagne.
Alors, hommage ou vol musical ? La frontière est ténue… mais une chose est sûre : ces affaires nous rappellent que la musique est un éternel recommencement et un business.
