Quelle est l’histoire de la chanson : "C’est si bon" ? Une histoire de jazz par Benoit Thuret

Quelle est l’histoire de la chanson : "C’est si bon" ? Une histoire de jazz par Benoit Thuret
Il a suffi d'une boutique dans les rues de Nice.

Saviez-vous que l’histoire de la chanson : "C’est si bon" était un peu coquine ?

Nouvelle histoire de jazz. On appris l'origine du nom, que la Nouvelle Orleans en était le berceau ou pourquoi on parlait de standard. Le diercteur de Jazz Radio, Benoit Thuret s'intéresse cette fois aux origines de la chanson "C'est si bon"...

"C’est si bon", un classique de la chanson français interprété par Yves Montand en 1948, est devenu rapidement un standard du jazz. La même année, la chanteuse Suzy Delair interprète ce titre, lors d’une Jam Session intitulée la "Nuit de Nice" programmée lors de la première édition du Nice Jazz Festival. Cette Jam Session se déroule dans le salon feutré du Negresco en présence de Django Reinhardt, Stéphane Grappelli et Louis Armstrong qui tombe amoureux de la chanson et en fera l’hymne au bonheur que l’on sait. Par la suite, ce sera au tour de Nat King Cole, Dean Martin, Abbey Lincoln, Michel Legrand puis plus récemment Thomas Dutronc accompagné de Diana Krall et Iggy Pop, de la chanter. Cette chanson a été utilisée dans de nombreux films, comme "Le loup de Wall Street" ou dans des séries telles que "Emilie in Paris" et on l'entend aussi dans de nombreuses pubs.

Cette chanson qui célèbre l’amour, la joie et la douceur de vivre au sortir de la guerre aurait des origines un peu plus coquines. La musique de "C’est si bon" a été composée par Henri Betti, alors pianiste-accompagnateur de Maurice Chevalier. Et la légende voudrait que ces quelques notes inoubliables lui furent inspirées lors d’une balade dans les rues de Nice. Il faisait très beau, le soleil irradiait le doux ciel de Méditerranée, il marchait en direction du centre-ville à la rencontre son père qui l’attendait pour disputer une partie de bridge. C’est alors que la déambulation du compositeur s’arrête nette devant la vitrine d’une boutique à la mode à l’époque. Le musicien est alors visiblement captivé par ce qu’il voit, charmé, séduit par ce qu’il observe dans la boutique. Henri Betti se met à rêver, les premières notes lui viennent à l’esprit tandis qu’il est charmé voire émoustillé par les tenues des mannequins derrière la vitre du magasin de la marque Scandale, célèbre marque française de lingerie féminine…