La transcendante voix de Billie Holiday a marqué l’histoire du jazz à tout jamais. En effet, l’artiste était particulièrement engagée dans les causes les plus nobles. Avec son titre "Strange Fruit", elle a notamment dénoncé le lynchage que les personnes noires subissaient, au sein d’une Amérique encore très raciste. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette icône au destin tragique a beaucoup inspiré le grand écran. Nous avons donc fait le choix de revenir sur les biopics les plus marquants, relatant l’incroyable histoire de Billie Holiday.
Lady Sings The Blues (1972)
Lady Sings The Blues est un film de Sidney J. Furie, sorti en 1972. Dans ce biopic, une légende en incarne une autre, puisque Billie Holiday est incarnée par Diana Ross. Cette dernière fait d’ailleurs ses débuts à l’écran. Et la performance est éblouissante ! La chanteuse est alors gardienne d’un bordel. Victime d’un viol, elle se laisse même tomber dans les affres de la prostitution. Mais la jeune femme ne baisse pas les bras et tente de rebondir. Elle chante dans les cabarets et fait sensation, grâce à ses tenues et sa présence scénique unique. Le biopic revient donc sur la magnifique évolution de Billie Holiday, qui puise son inspiration dans les tragédies qu’elle a pu vivre.
Billie (2020)
Ce documentaire inédit, intitulé Billie et réalisé par James Erskine, croise les destins de l’icône du jazz et de la journaliste américaine, Linda Lipnack Kuehl. Et pour cause, cette dernière est presque obsédée par la chanteuse. Elle a notamment passé des années à réunir de multiples heures de témoignages audio des proches de l’artiste, surnommée Lady Day. Le but de Linda Lipnack Kuehl était donc d’écrire une biographie de Billie Holiday. Toutefois, cet écrit ne verra jamais le jour, car la journaliste est mystérieusement décédée avant d’avoir pu l’achever. Mais le réalisateur britannique a décidé de donner vie à cette autobiographie. Il a d’ailleurs retrouvé ces enregistrements chez un collectionneur, et a articulé tout son documentaire autour de ces trouvailles. De ce fait, James Erskine dépeint Billie Holiday comme une artiste qui dérange pour l’époque. Et pour cause, ses caprices de diva et ses prises de position inhabituelles ne font pas l’unanimité. Une chose est sûre : Billie Holiday restera un symbole de la défense des droits de l’Homme. Un magnifique combat, qu’il est important de ne jamais oublier !
Billie Holiday, une affaire d’état (2021)
Le film de Lee Daniels, Billie Holiday, une affaire d’état, a marqué l’histoire du jazz, au travers du destin de l’artiste. En effet, la performance d’Andra Day, dans le rôle de la chanteuse, a mis tout le monde d’accord. Ce biopic montre la descente aux enfers de Billie Holiday, et sa lutte contre les addictions. L’amour n’a jamais vraiment été une partie de plaisir pour elle, car elle avait été abusée par de nombreux compagnons. Pourtant, dans le film, elle entretient une tendre relation avec Jimmy Fletcher, interprété par Trevante Rhodes, un agent du FBI chargé de la surveiller. Bien entendu, cette relation amoureuse n’est autre que le fruit de l’imagination de Lee Daniels. Mais il est vrai que lorsque son tube "Strange Fruit" voit le jour, l’Amérique n’est pas prête pour ce genre de chamboulement. Très rapidement, Billie Holiday n’a donc plus le droit de l’interpréter, malgré l’engouement du public et de ses fans. Alors qu’elle est arrêtée à plusieurs reprises par le FBI, le film montre la volonté de l’administration américaine de la faire taire, par tous les moyens, qu’ils soient déontologiques ou non.
Avec l’hiver qui pointe le bout de son nez, ces trois films sont une raison de plus de rester sous votre couette, jusqu’à Noël. Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter un très bon visionnage !