Cécile McLorin Salvant nous invite au voyage dans "Mélusine"

Cécile McLorin Salvant nous invite au voyage dans "Mélusine"

Son dernier projet ressemble à une exploration.

Née à Miami d'un père haïtien et d'une mère française, installée à New York, la vie de Cécile McLorin Salvant est déjà une histoire en tant que telle. Son parcours se prête évidemment à la mixité musicale qui est la sienne aujourd'hui, celle que l'on retrouve dans son album à paraître le 24 mars, "Mélusine". Même ce nom est une invitation au voyage comme le précise Télérama dans l'article que l'hebdomadaire consacre à l'artiste. C'est en effet "une légende médiévale écrite par Jean d’Arras en 1393 : celle de Mélusine, qui se transforme en femme-serpent chaque samedi, jusqu’à ce que son époux découvre son terrible secret". Et, pour conter cette si singulière histoire, Cécile McLorin Salvant a décidé de chanter des choses qui ne semblent n'avoir aucun rapport entre eux : un extrait de Starmania, un texte de Louis Aragon ou encore des mélodies de troubadours du XIIᵉ siècle...

Sans doute profite-t-elle aussi de son succès à la fois critique et populaire pour pousser les "bizarreries" que l'on ressent dans sa musique et dans ses influences, elle qui aime aussi bien Billie Holiday que Céline Dion, Véronique Sanson ou Sarah Vaughan ce qui explique que "Mélusine" est presque intégralement chanté en français.

Récompensée du premier prix au concours international de jazz vocal Thelonious Monk en 2010, Cécile McLorin Salvant a vécu un apprentissage accérélé comme elle le raconte au Berry.fr :

"J’ai rencontré plein de musiciens dont le pianiste Jack Terrasson avec qui j’ai travaillé par la suite. Cela a accéléré les choses pour moi aux États-Unis."

Partie sur de très bonnes bases, la suite sera à l'avenant puisqu'elle sera récompensée par trois Grammys.

"Cela touche forcément. Les Grammys, c’est comme les Oscars pour la musique, un truc mythique. Mais mes artistes préférés n’en ont jamais eu un alors tu es contente quand ton nom est cité mais il faut, après, faire un discours..."

Et, évidemment, ce n'est pas le seul de ses talents. Comme le précise l'article du Berry.fr, elle dessine, brode, réalise des patchworks qui agrémentent les livrets de ses disques.

"C’est plus un plaisir personnel que l’envie d’exposer dans une galerie. Je dessine sur du papier ou des tissus. Je le fais en écoutant parfois de la musique ou des livres audio. Je travaille aussi pour un dessin animé mais aucune musique ne me vient pendant cette activité."

On comprend mieux ensuite, pourquoi, son disque, "Mélusine" est un vrai mélange d'influences et d'horizons variés...