Débarquement, l’apport du jazz en France par les américains

Vendredi 6 juin 1944, date anniversaire du débarquement en Normandie fait également écho musicalement parlant à l’explosion du jazz et du swing en France.

 

Les Etats-Unis entrent en guerre en 1941, ce qui bouleverse bien entendu l'existence des jazz men. Mis à l'index pendant les années de guerre sans être véritablement interdit, le swing américain des années 20 et 30, renaît en France à la Libération par le biais des enregistrements V'Disc (Victory disc) destinés à soutenir le moral des GI's. Glenn Miller, tromboniste et chef d’orchestre a d’ailleurs participé à ce mouvement de support moral des troupes. Il s’engage dans l’armée de l’air en 1942, promu capitaine, il dirige alors le « Glenn Miller Air Force Force Band ». A cette époque, le jazz résonne plus que jamais dans les cabarets new-yorkais et parmi les figures les plus célèbres artistes on trouve : Chick Webb (batteur, chef d'orchestre), Benny Goodman (chef d'orchestre, clarinettiste surnommé le « Roi du Swing »), The Andrews Sisters (trio de close-harmony), etc. De l’autre côté de l’Atlantique, la France connaît la vague « Zazou », pendant l’Occupation. Les « zazous » sont des jeunes qui résistent à leur façon, ils provoquent de façon calculée, ils s'habillent à l'américaine, ils aiment le jazz, proscrit par les nazis. Le swing des « zazous » fait danser Paris puis la France, car les chansons américaines camouflées en chansons françaises sont tolérées par les nazis. Ils exprimèrent notamment leur non-conformisme et leur opposition au régime en organisant des concours de danse, qui les opposaient parfois aux soldats allemands.