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Quand Barack Obama écoute le jazz et la soul : sa bande-son culturelle de 2025

Quand Barack Obama écoute le jazz et la soul : sa bande-son culturelle de 2025

En 2025, l’ancien président américain confirme une fois encore son goût pour les œuvres habitées, sensibles et profondément ancrées dans l’héritage afro-américain et jazz.

Chaque année, c’est un rituel attendu par les amateurs de culture : Barack Obama partage ses coups de cœur artistiques. Loin d’un simple exercice de communication, ce palmarès culturel agit comme une véritable playlist d’âme, où musique, cinéma et mémoire collective se répondent. En 2025, l’ancien président américain confirme une fois encore son goût pour les œuvres habitées, sensibles et profondément ancrées dans l’héritage afro-américain et jazz.

Côté musique, la sélection fait la part belle aux émotions feutrées et aux voix qui racontent. Stacey Kent y apparaît avec I Wish I Could Go Travelling Again, un titre au charme mélancolique que la chanteuse avait remis en lumière ces derniers mois. Déjà devenu un refuge sonore pendant les périodes de confinement, le morceau retrouve aujourd’hui une résonance particulière : celle du voyage intérieur, du temps suspendu, et de cette élégance jazz qui traverse les époques sans jamais s’altérer.

Autre présence remarquée : Laufey, figure montante à la croisée du jazz, de la soul et de la pop orchestrale. Avec Silver Lining, l’artiste islandaise insuffle une douceur nostalgique, presque cinématographique, qui s’inscrit parfaitement dans cette sélection tournée vers l’intime et la nuance. Un choix qui illustre l’ouverture d’Obama aux nouvelles générations tout en restant fidèle à un certain esprit jazz : celui de la sincérité avant tout.

Le cinéma n’est pas en reste. En deuxième position de son classement, Sinners, réalisé par Ryan Coogler, mêle vampires, blues et Sud profond dans une œuvre sombre et envoûtante. Plus qu’un simple film de genre, le long-métrage s’impose comme une fable musicale et politique, où le blues devient langage de résistance et de mémoire. Un thème cher à Obama, qui n’a jamais caché son attachement à l’histoire culturelle noire américaine.

En tête de ce palmarès 2025 trône Une bataille après l’autre de Paul Thomas Anderson. Un film dense, introspectif, porté par une mise en scène exigeante et une narration en clair-obscur. Là encore, le choix souligne une préférence pour les œuvres qui prennent leur temps, creusent leurs personnages et laissent une empreinte durable — à l’image d’un grand standard de jazz.

À travers cette sélection, Barack Obama ne se contente pas de lister des œuvres : il esquisse un paysage culturel où la soul, le jazz et le cinéma dialoguent autour d’un même souffle. Celui d’une culture vivante, consciente de ses racines, mais toujours tournée vers l’avenir.