Il y a 59 ans, Louis Armstrong s’engageait contre la ségrégation

Le cri de rage du plus célèbre jazzman de son époque avait fait l'effet d'un coup de tonnerre.

Le 17 septembre 1957, Louis Armstrong se livre dans une interview, l’artiste qui a toujours collaboré avec les Blancs, que certains de ses frères traitent d'oncle Tom, y pousse un coup de gueule stupéfiant. Parce que neuf lycéens noirs n'ont pas pu intégrer une école pour Blancs à Little Rock, en Arkansas, il annule sa participation à une tournée organisée par le gouvernement américain en Russie. Il se lâche complètement et accuse le président Eisenhower de manquer de "tripes".

 

"J’en ai plus qu’assez, de la manière dont les Noirs sont traités dans le Sud” Soutenu par Sammy Davis Jr, Lena Horne et Eartha Kitt, Armstrong embarrasse Einsenhower. Deux semaines plus tard, face à la pression non seulement de M. Armstrong mais de tous les secteurs du pays, le président Eisenhower avait envoyé la Garde nationale à Little Rock, afin d'assurer que les élèves afro-américains puissent entrer en toute sécurité dans leur établissement scolaire où la ségrégation avait été abolie. Armstrong avait ensuite publiquement fait l'éloge de cette initiative et avait décidé de continuer à servir comme ambassadeur du jazz.